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En guise
dédito, peut-être devrais-je situer Loose Nut à
lénorme majorité des lecteurs qui ne lont jamais
vu sous sa forme papier. Forme papier qui est censée rester sa
forme principale, ou de prédilection. Forme sous laquelle il est
apparu pour la derrnière fois en Janvier 2003 ... Cest dire
sil y avait urgence de mettre quelque chose en ligne en attendant
le retour dans les kiosques. Seule une partie des articles parus dans
les six premiers numéros papiers a dailleurs été
reprise ici en guise darchive.
Comme son nom ne lindique pas forcément, Loose Nut évolue
de préférence dans le monoxyde de carbone mais sautorise
quelques escapades à lair libre. Ne crache pas de temps en
temps sur un peu de folk-rock, voire de pop psychédélique.
Loose nut noublie non plus pas quil doit son patronyme à
une chanson de BLACK FLAG. Ceci pour lesprit.
Le fait que ce fanzine était appelé à rester de papier
a son importance; il y a ici plus de choses à lire quà
regarder. Son format nest peut être pas très adapté
à lécran. Si nécessaire, imprimez-le et lisez-le
au lit en écoutant votre album des Sonics préféré.
Cest presque dailleurs ce que je suis en train de faire puisque
quen rédigeant ces lignes je suis en train de minfuser
«The new original sonic sound» des NEW STRYCHNINES.
En sortant du concert de LOVE lannée dernière, en
pleine accélération cosmique, je me suis fendu de la diatribe
qui suit. Je crois quelle résume dans son ensemble lesprit
de ce fanzine et celui de votre colonel de pacotille.
«Je sais pourtant que les ondes de ces concerts, de tous les concerts
des SEEDS, de LOVE, de MUSIC MACHINE, des PRETTY THINGS, des SMALL FACES
... Les ondes de tous ces concerts se propagent toujours dans lespace.
Je sais que nous avons été touchés par ces ondes.
Que les disques que tous ces types ont enregistrés continuent dirradier.
Ils irradient aussi sûrement que ce qui est en train dêtre
enregistré en cet instant même. Ils irradient la passion,
lénergie, la colère. Capturés par les sillons
en quantités gigantesques. En quantités inépuisables.
Là réside la magie de tout ce foutu bordel. Il faut juste
disposer de la bonne paire dantennes pour capter le signal. Tout
ce merdier est le produit de lâme et de la passion. Ce nest
pas un produit périssable. Ce nest pas un truc quon
peut déclarer obsolète sans TOUT déclarer obsolète.
Quand un gars écrit une chanson, brûle la moitié de
ses neurones pour lenregistrer, quelle importance cela peut-il bien
avoir de savoir sil la fait il y a cinq minutes, cinq ans
ou trente cinq ? A partir du moment où il la fait, tout ça
appartient à une autre dimension, A JAMAIS. Sa chanson sera peut-être
célébrée aux quatre coins de la planète ...
Sortira peut-être de la déprime des dizaines de pauvres trou-du-culs
boutonneux. En fera des géants. Leur donnant lénergie,
la force daffronter les premiers de la classe, les yuppies quils
deviendront et le monde qui en découlera ...»
Bonne
lecture.
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