LOOSE
NUT - Tu es né dans une famille de musiciens. Ton père
était multi-instrumentiste. Est-ce quil vous appris beaucoup
de choses en matière de musique à toi et ton frère
? Quel genre de musique aimait-il ?
Larry - Mon père na enseigné, à mon
frère Terry et à moi, que quelques accords basiques à
la guitare. Nous avons tous les deux appris le reste en pratiquant tous
les jours et en peu de temps nous sommes devenus plus expérimentés
que lui à la guitare. Pour répondre à la deuxième
partie de ma question, mon père écoutait les standards
des années 40, que ni moi, ni mon frère, naimions.
Mon père était à fond dans le Gospel, au piano
et à la guitare. Mon frère et moi nous aimions tous les
deux ce genre de musique et cest comme ça que nous sommes
venus à la musique. On a tous les deux commencé à
jouer de la guitare à léglise, longtemps avant de
commencer à jouer du Rock'n'roll.
LN - Quels sont les premiers groupes ou «artistes» qui
vous ont amenés au Rocknroll ?
Larry - Avant même que mon frère et moi nous ayons
commencé à jouer de la guitare nous écoutions du
Rocknroll sur le Juke-box du drugstore du coin. On écoutait
des gens comme Elvis, Litlle richard, Chuck Berry, Fats Domino, Ricky
Nelson et Buddy Holly. Ensuite, nous avons appris quelques accords à
la guitare et au tout début des années 60 nous avons commencé
à copier des morceaux de groupes instrumentaux comme «Walk
dont run» et «Perfidia» des VENTURES, «Sleep
walk» de Santo et Johnny, «Teen beat» de Sandy Nelson,
«Pipeline» des CHANTAYS et «Wipe-out» des SURFARIS.
Mais pour te dire la vérité, jouer dans un groupe de Rocknroll
ne nous est jamais venu à lesprit à mon frère
et moi avant de voir les BEATLES dans lémission de Ed Sullivan.
Cest à ce moment quon a accroché, on a voulu
fonder un groupe.
LN
- Quelle a été la réaction de vos parents quand
vous vous êtes plongés dans tout le truc Rocknroll/Mod/Beat/cheveux
longs ? Cétait une attitude rebelle ou juste un courant
de mode?
Larry - Quand on a commencé à se laisser pousser
les cheveux, on les graissait avec de la «Brylcream» et
on les peignait en arrière pour aller à lécole.
Ensuite, quand on jouait avec le groupe les week-ends, on les lavait
et on les laissait tomber. Après la sortie de notre 45t, je les
laissais tomber et notre proviseur a menacé de me renvoyer du
lycée. Ma mère a été le voir et lui a dit
quelle était daccord pour que je porte les cheveux
longs et ça a été la fin de cet épisode.
Après que je leur ai prouvé grâce au contrat denregistrement
que jétais dans un groupe, lécole a fléchi
sur les cheveux longs. Au début, nos parents se sont plaints
de nous voir avec les cheveux longs puis ils sy sont rapidement
habitués. Ma mère disait même que les cheveux longs
nous allaient mieux et que jouer dans un groupe nous évitait
de traîner dans les rues et davoir des ennuis (Stay out
of trouble). Mon père na jamais rien dit dont je me souvienne,
dans un sens ou dans un autre. Je ne me rappelle pas que quiconque parmi
nos parents ait considéré que nous étions rebelles
parce que nous avions les cheveux longs. Cétait plus ou
moins un courant de mode à cette époque.
LN - Est-ce que tu peux nous expliquer comment fonctionnaient les
«Battles of the bands» ? Qui étaient les juges ?
Combien de temps jouaient les groupes ? Est-ce quil y avait une
vraie compétition entre les groupes ?
Larry - Il fallait faire enregistrer ton groupe à la salle
des sports de Toledo. Ces «battles of the bands» duraient
six semaines et se déroulaient toujours le Dimanche daprès
ce que je me souviens. Chaque groupe avait trente minutes pour jouer
devant un gros public de teenagers. Les groupes étaient jugés
par les Djs des radios locales daprès leurs capacités
de jeux et de chant, leurs capacités scéniques et lenthousiasme
du public par le biais à un applaudimètre. Les «battles
of the bands» commençaient avec une quinzaine de groupes
et chaque semaine deux ou trois dentre eux étaient éliminés
jusquà ce quil ne reste que trois ou quatre finalistes.
Notre groupe a participé en 63, 64, 65. On
a terminé deuxième en 64 et gagné en 65.
Jajouterai que cétait vraiment marrant, ça
permettait aux groupes de jouer devant beaucoup de monde. Les gagnants
se voyaient promettre lenregistrement dun 45t mais daprès
ce que je me souviens, les MODS ont été le seul groupe
à vraiment enregistrer. Il y avait une bonne fraternité
parmi les groupes inscrits et la notoriété quengendraient
ces contests amenaient beaucoup dautres concerts.
LN - Est-ce que vous faisiez beaucoup de concerts ? Quel genre de
concerts ?
Larry - On a fait beaucoup de concerts dans les «teen dances»,
les fêtes de quartiers, les fêtes privées de fraternités
étudiantes. A partir de 1966, on a commencé à jouer
beaucoup aussi dans les clubs. On na joué quune seule
fois devant un vraiment gros public. Cétait en 1966, après
la sortie de notre single, à Battle Creek dans le Michigan. il
y avait près de 10 000 personnes. Le public criait tellement
quon narrivait pas à sentendre jouer ! Après
notre enregistrement, on sest concentrés sur les concerts
dans les clubs de Toledo.
LN - Vous jouiez au Peppermint Lounge à Toledo plusieurs fois
par semaine, quel genre dendroit était-ce ? Quel genre
de public y avait-il ? Aujourd'hui les groupes ne jouent pas deux fois
au même endroit. Est-ce que vous jouiez des reprises pour satisfaire
le public ou est-ce que vous jouiez vos propres chansons ? Comment ça
se passait ?
Larry - Le Peppermint lounge était un bar de Toledo qui
avait une verrière peinte avec des rayures comme un bâton
candy à la menthe. Beaucoup de grands noms des débuts
du Rocknroll jouaient au Peppermint pendant leurs tournée
... des gens comme Chuck Berry, The PLATTERS, Fats Domino, Jerry Lee
Lewis et dautres de ce calibre. Les Mods sont devenus le groupe
résident pendant quelques mois en 1966 et de nouveau en 1967.
On jouait cinq fois par semaine et on sest fait un joli paquet
dargent là-bas. Le public variait généralement
entre 100 et 200 personnes, pour la plupart entre 21 et 35 ans. On sest
toujours bien entendu avec le public du Peppermint Lounge parce quon
jouait les tubes du moment en même temps que des trucs de la fin
des années 50 et quelques morceaux à nous.
LN - Qui étaient les kids qui venaient à vos concerts
? Beaucoup de gens simaginent que tout le monde se rebellait et
portait les cheveux longs ... Cétait la réalité
ou vous aviez surtout des gars «normaux» qui ne cherchaient
quà samuser ?
Larry - Sans compter lunivers des night-clubs parce que
le public était plus vieux, notre audience se composait de kids
normaux en quête de bon temps. surtout des lycéens. Je
ne me rappelle pas vraiment avoir vu beaucoup de kids avec les cheveux
longs comme nous. Les cheveux longs nétaient pas la norme
à moins que tu fasses partie dun groupe.
On a été menacés par quelques «fiancés»
jaloux pendant quon jouait mais ça na jamais été
plus loin, à part une fois où on nous a sorti des couteaux
lors dune «battle of the bands». Les trois semaines
suivantes il y a eu une protection de la police autour de la scène
pendant quon jouait. Je crois que ça a juste accentué
notre popularité.
LN - Il a souvent été dit que les garage-bands américains
se sentaient complètement inférieurs par rapport à
leurs collègues britanniques ... Quen était-il vous
concernant ?
Larry - Je ne me suis jamais senti inférieur à
quelque groupe anglais que ce soit. Je pense que la plupart dentre
eux étaient de bien meilleurs musiciens que nous à cette
époque mais plus on jouait, plus on saméliorait
et à la fin des Mods, vers 1970, on sonnait vraiment professionnels.
LN - Les groupes sinspiraient souvent de la musique noire par
le biais des groupes anglais qui jouaient du Rhythm and blues. Est-ce
que cela faisait voir les noirs différemment aux musiciens ?
Tu as joué avec lincroyable Chuck Berry, racontes nous
ça ! On veut des détails !
Larry - Pour te dire la vérité, je nai jamais
vraiment su à lépoque que le Rhythm and blues était
considéré comme de la musique noire. Jai toujours
trouvé que cétait de la bonne musique et ça
ne ma jamais fait penser quoi que ce soit des noirs, dans un sens
comme dans un autre.
Ce dont je me rappelle, cest que de jouer avec Chuck Berry en
1966 a été lun des plus grands frissons de ma vie.
Voici comment ça sest passé ...
A cette époque on jouait au Peppermint lounge de temps en temps
le week-end. Le groupe résident à ce moment était
Eddy Cash & COMPANY et notre groupe jouait le week-end pour quils
aient des day-off puisquils jouaient toute la semaine. La semaine
où Chuck était programmé pour jouer au Peppermint,
le propriétaire nous a demandé de venir jouer un set.
Eddy Cash & COMPANY jouaient un premier set de 45 minutes, puis
les MODS pendant 45 minutes. Après les deux groupes, Chuck Berry
faisait son set. Chuck Berry é-tait connu pour se présenter
nimporte quand dans les villes, seul, sans groupe. Le groupe qui
était considéré résident servait de groupe
pour Chuck Berry si bien que Eddie Cash and COMPANY a accompagné
ChuckBerry. Quand Chuck a fini son set, le propriétaire a fait
remonter les MODS sur scène pour un second passage. On a joué
une trentaine de minutes et on nous a signalé que Chuck Berry
allait remonter sur scène pour un second set. Chuck est arrivé
et il est monté sur scène suivi par Eddie Cash and COMPANY.
Chuck a alors dit à Eddie quil ne voulait pas deux
pour laccompagner pour ce nouveau set. Il leur a dit quil
voulait cet autre groupe, les MODS, pour laccompagner.
Nous sommes remontés sur scène et jai demandé
à Chuck «Quelles chansons allons nous jouer ?» Chuck
ma regardé et il ma dit «On va jouer des chansons
de Chuck Berry mon gars !» Il sest mis a jouer et il ne
nous a jamais dit dans quel ton ou quel morceau il allait jouer. Il
fallait regarder ses mains sur la guitare pour savoir quoi jouer. Après
avoir trouvé laccord, on le suivait bien. De toutes façons
on connaissait tous ses morceaux donc il nétait pas trop
dur à suivre. Le set a fini par durer une quarantaine de minutes.
Chuck nous a dit après le concert quil aimait vraiment
notre son et que nous étions un bon groupe. Il sest alors
tourné vers moi et il ma tapé sur la tête
en me disant «Ca te va bien cette coupe de BEATLE ... »
En passant, la guitare de Chuck nest jamais arrivée à
laéroport et il a joué avec la Gibson SG de mon
frère pendant quil se servait de sa Stratocaster de rechange.
Après ce concert, le propriétaire du Peppermint Lounge
nous a proposé dêtre le groupe résident du
club et nous y sommes restés pendant trois mois, jouant cinq
soirs par semaine. Cette semaine là, nous avons pris «My
ding a ling» à Chuck nous lavons souvent jouée.
Cétait des années avant quil ne lenregistre
lui même.
LN - «I give you an inch» et «Youve got another
thing comin» sont les deux faces de votre single. Je narrive
pas à croire à quel point ces chansons sont puissantes
! Racontes nous les sessions denregistrement.
Larry - Merci pour le compliment sur ces deux morceaux. Jai
toujours pensé la même chose à propos de ces deux
morceaux. Je pense que si nous avions eu un plus gros label derrière
nous pour ce disque, on aurait pu entrer dans les charts nationaux.
Je nai pas honte de ce que nous avons écrit avec mon frère
et je pense quaujourdhui elles restent parmi les meilleures
chansons de Rocknroll qui nont jamais reçu
lattention quelles méritaient. Cela jusquà
ce que Crypt Records les réédite des années plus
tard.
Il ny a rien de spectaculaire à propos de cet enregistrement
en dehors du son furieux que nous avons réussi à graver
dans la cire. Crois le ou non, nous avons enregistré dans un
home-studio dans une cave dans les quartiers sud de Toledo. Les MODS
ont enregistré deux morceaux pour Peck records dans la cave de
Buzz Jamison en 1966. Mr Jamison (Je suis sûr que Buzz était
un surnom) était ingénieur du son sur ce disque. Donc
les MODS nétaient pas vraiment un garage-band mais un Basement-band
(cave) ... Hé, Hé !! Je ne sais pas si Buzz est toujours
vivant mais il a fondé ensuite Jamison Stereo, un important magasin
de vente et de réparation de matériel Hi Fi. George Peckinpah,
un businessman de la région de Toledo était propriétaire
du label. Il a disparu un jour sans quon sache où il allait
et personne dans le groupe na touché la moindre royaltie
sur les ventes de disques. Je me rappelle de lui disant quil était
de la famille de Sam Peckinpah, le cinéaste hollywoodien. Je
ne suis pas sûr quil létait vraiment. En tous
cas il est parti et je ne sais pas ce que sont devenus les 45t quil
vendait partout où on jouait. Il se tenait sur le côté
de la scène et il les vendait après quon ait joué.
Il nous avait promis de placer des 45 tours dans les Juke-Boxe-Boxes,
sur des compilations mais je ne crois pas que quoi que ce soit se soit
matérialisé. Récemment, jai appelé
tous les Peckinpah de lannuaire en espérant mettre la main
sur une pile de 45 tours mais je nai rien trouvé.
LN - Quel genre de garçon était ton frère ?
Ca devait être quelquun pour chanter dune façon
pareille !
Larry - Mon frère Terry était comme nimporte
quel Teenager mais il avait une super voix pour le Rocknroll.
Je sais quil avait beaucoup de problêmes avec ses copines
et on peut le voir avec les textes quil a écrits. Terry
était naturellement le leader du groupe et cétait
dû au fait quil était à la fois le meilleur
musicien du groupe et le chanteur. Il a mis toute son âme dans
les morceaux quon a enregistré pour Peck. Jécrivais
la musique et la progression daccords et il trouvait les textes.
Il avait une voix qui lui permettait dimiter nimporte quel
chanteur et de sonner comme lui. Il pouvait chanter sur cinq octaves.
Le chant que tu entends sur le 45 tours était sa vraie voix (NDT
: A ce moment, il faut vraiment que jintervienne, Terry Smith
a posé sur les deux morceaux en question le chant Teen-punk à
la fois le plus hystérique et le plus puissant jamais entendu.
Il a une manière de monter en intensité et de sembler
à bout proprement inégalée.) Terry pouvait vraiment
envoyer (belt out) une chanson hurlée. Cétait son
style propre. Je ne sais pas comment il arrivait à chanter de
cette manière. Jai essayé de faire comme lui mais
cest impossible pour moi.
LN - Quel était votre répertoire ? Juste des morceaux
Punks cinglés comme les morceaux du single ? Dis nous en un peu
plus là-dessus.
Larry - On a écrit quelques autres morceaux dans le style
de «I give you an inch» mais on a écrit aussi des
chansons damour à la BEATLES. Quand on faisait des concerts,
on jouait toujours les deux faces de notre 45t en même temps que
nos morceaux favoris de lépoque. un set typique comportait
nos deux morceaux, «You really got me» des KINKS, «Day
tripper» et «Paperback writer» des BEATLES, «Satisfaction»
des STONES, «In a godda da vida» de IRON BUTTERFLY, Hush
de DEEP PURPLE (circa 1967 ndt), «For what its worth»
des BUFFALO SPRINGFIELD, «Shape of things» des YARDBIRDS,
«Dont talk to strangers» et «Good time music»
des BEAU BRUMMELS, «Gloria» des THEM ... On avait autour
de 300 morceaux dans notre répertoire et les morceaux ci dessus
ne sont que ceux qui me sont venus à lesprit.
LN - Comment avez vous obtenu le deal avec Impact records ?
Larry - On a eu ce deal parce que mon frère Terry qui
navait pourtant que 17 ans à lépoque a eu
les couilles de téléphoner à tous les labels de
Detroit pour nous obtenir une audition. Il a fini par joindre un studio
denregistrement qui sappelait «Golden world»
et une secrétaire de là-bas nous a dit de venir le samedi
suivant pour faire une audition. Quand on est arrivés pour laudition,
les propriétaires du studion nous ont dit quils nétaient
pas du tout au courant de la moindre audition ce jour là. Mon
frère a vanté les mérites du groupe aux propriétaires
du studio et lun dentre eux nous a dit que de nombreux directeurs
de labels utilisaient le studio pour leurs enregistrements et quil
y avait des agents artistiques qui entraient et sortaient du studio
en permanence. Lun des deux gars a finalement dit à lautre
«Laisse les y aller, quils sinstallent et jouent une
paire heures, on ne sait jamais qui pourrait passer et les entendre
...» Impact records était lun des labels qui utilisaient
ce studio à lépoque. Le propriétaire de Impact
était un homme qui sappelait Harry Balk et il était
le manager de Del Shannon. Il se trouve que deux agents artistiques
de Impact sont entrés dans le studio pendant quon jouait.
Ces deux hommes étaient John Rhys Eddins et Barney (Duke) Browner.
Ils se sont arrêtés, nous ont écoutés et
ont aimé ce quils entendaient. Ils sont descendu à
Toledo pour nous voir au Peppermint lounge ou ailleurs et ils nous ont
fait signer le 24 avril 1966 un contrat denregistrement pour deux
ans.
LN - Vous avez enregistré dans le même studio que Mitch
Ryder and the DETROIT WHEELS ... Est-ce que dans votre esprit cétait
un nouveau départ pour le groupe ?
Larry - Harry Blak nous avait dit que lun des groupes quil
enregistrait était les DETROIT WHEELS et on connaissait le groupe
par la radi. Je ne comprends vraiment pas ce que tu entends par «nouveau
départ» pour le groupe. On était juste content davoir
trouvé un contrat denregistrement et on avait des étoiles
dans les yeux !
Est-ce que vous avez rencontré des gros poissons là-bas
? Des groupes comme le MC5, les RATIONALS ou dautres ?
On na jamais rencontré de gros groupes à Detroit
mais on a joué en 69 dans un endroit qui sappelait the
Firehouse, à Toledo. Cétait une ancienne caserne
de pompiers que la ville avait désaffectée et qui avait
été transformée en Club Rocknroll par
un entrepreneur. On a rencontré le MC5 quand ils ont joué
là-bas. On a aussi rencontré les IRON BUTTERFLY au Firehouse
dans une afterhours après un concert où nous étions
aussi à luniversité de Toledo.
LN - Que sest il passé avec Impact records ?
Larry - On a fait deux sessions denregistrement fin 1966
et début 1967 avec John Rhys Eddins comme ingénieur du
son et dautres sessions étaient programmées. Le
contrat avec Impact stipulait lenregistrement de six singles sur
une période de deux ans mais aucun de ces enregsistrements nest
jamais sorti parce que mon frère a reçu sa feuille de
route pour la guerre du Vietnam en 1967. Quelquun avait dit à
Terry que sil nouvrait pas lenveloppe, il pourrait
rejoindre la réserve de la marine et éviter ainsi de se
faire enrôler pour le Vietnam. Cest ce quil a fait.
Terry avait 18 ans à cette époque et il était marié.
Entre la pression dêtre marié si jeune, ses responsabilités
familiales et la pression de son travail quotidien en plus de son service
de réserviste, le groupe na plus pû enregistrer de
nouvelles bandes pour Impact. Le contrat a fini par se terminer en Avril
68 sans sortie. On a continué a jouer dans notre ville, dans
le nord-ouest de lOhio et dans le sud-est du Michigan.
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